La situation des sinistrés des inondations au Baloutchistan, une province du Sud-Ouest du Pakistan, est «désespérée», a averti lundi le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés.

«La situation dans les milliers de camps improvisés qui ont vu le jour ces dernières semaines est désespérée», a déploré un porte-parole du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés, Adrian Edwards, au cours d'un point presse.

Le Pakistan subit depuis fin juillet la pire catastrophe naturelle de son histoire. Les inondations, qui ont frappé le Nord-Ouest, puis les provinces du Pendjab et du Sind, et maintenant le Baloutchistan, ont affecté 18 millions de personnes.

«Au Baloutchistan il y a un million de personnes déplacées qui avaient déjà fui les inondations dans la province du Sind. C'est un perpétuel mouvement de personnes déplacées», a annoncé la porte-parole du Bureau de coordination de l'ONU des affaires humanitaires (Ocha), Elisabeth Byrs.

«Leur apporter de l'aide est de plus en plus difficile», a-t-elle ajouté.

L'ONU fait face à deux difficultés.

«Des contraintes majeures continuent d'entraver les opérations de secours rendant impossible l'acheminement de l'aide à la vitesse nécessaire», a ainsi relevé une porte-parole de l'ONU, Corinne Momal-Vanian.

Et les agences humanitaires de l'ONU sont également confrontées à un financement de l'aide qui «stagne», selon Mme Byrs.

L'appel de fonds des Nations unies lancé le 11 août (460 millions de dollars) pour ses seules opérations d'urgence destinées à environ 18 millions de sinistrés dont 8 millions ayant besoin d'une aide immédiate, n'a été satisfait qu'à 63,4%.