Un tribunal chinois a accepté le dépôt d'une plainte pour discrimination d'une personne infectée par le virus VIH du sida, a rapporté mardi le China Daily, ajoutant qu'il s'agissait d'une première dans le pays.

Le plaignant, dont l'identité n'est pas révélée par le journal, s'est vu refuser un emploi d'enseignant par le département de l'Education de la ville d'Anqing, dans la province orientale de l'Anhui, sur la base d'un examen médical révélant sa séropositivité et après avoir passé avec succès des tests écrits et des entretiens.

Le jeune homme fraîchement diplômé demande seulement d'exercer son métier et ne réclame pas de compensation financière.

Les malades du sida en Chine, pays qui compte officiellement 740.000 séropositifs, souffrent de longue date de discrimination, ce qui les conduit souvent à cacher leur infection.

Mais ces dernières années, le gouvernement a commencé à parler plus ouvertement du sida, notamment à travers des campagnes de prévention.

Le militant antisida Wan Yanhai s'est réfugié avec sa famille aux États-Unis en début d'année après avoir des reçu des menaces pour avoir révélé dans les années 1990 le scandale des collectes de sang qui ont contaminé des milliers de paysans dans la province du Henan (centre).

Les séropositifs et les malades du sida ne sont pas les seuls à souffrir de discrimination en Chine.

Les porteurs du virus de l'hépatite B, qui sont au nombre d'environ 130 millions, étaient récemment encore régulièrement écartés du marché du travail. En février dernier, une directive gouvernementale a aboli le dépistage de cette maladie pour entrer à l'université ou trouver un emploi, avait rapporté la presse chinoise.