L'Inde et les États-Unis ont signé vendredi un accord antiterroriste, au lendemain de la mise en garde par un haut gradé militaire américain de la possibilité de nouveaux attentats en Inde.

L'Initiative de coopération antiterroriste indo-américaine a pour but de renforcer la sécurité entre les deux pays, via par exemple une liaison plus étroite entre leurs forces spéciales et commandos, selon un communiqué du gouvernement indien.

La veille, le chef d'état-major interarmées Michael Mullen, en visite en Inde pour deux jours, avait mis en garde contre la possibilité d'attaques extrémistes visant à provoquer un conflit entre les deux puissances nucléaires rivales, l'Inde et le Pakistan.

L'amiral Michael Mullen avait déclaré craindre que des extrémistes ne commettent de nouveaux attentats en Inde, similaires à ceux de la fin 2008 à Bombay, afin de provoquer des représailles militaires contre le Pakistan voisin.

Selon l'Inde, le protocole d'accord signé vendredi vise également à intensifier «les échanges entre les garde-côtes et la marine en matière de sécurité maritime» et à établir des procédures pour mener des enquêtes communes. Il prévoit aussi une coopération accrue dans le domaine du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme.

L'Inde a attribué les attentats de Bombay au groupe islamiste basé au Pakistan Lashkar-e-Taïba (LeT), soutenu par «des agences officielles» au Pakistan.

Les hauts responsables américains ont indiqué avoir fait pression sur le Pakistan pour qu'il poursuive les extrémistes du LeT, mais sans grand résultat jusqu'à présent.