Le couvre-feu imposé depuis mercredi a été levé dimanche sur la plus grande partie du Cachemire indien, où magasins et bureaux étaient cependant fermés en raison d'une grève à l'appel de mouvements séparatistes.

Les forces de sécurité indiennes avaient imposé ce couvre-feu pour tenter de contenir les violences qui ont éclaté depuis le 11 juin à Srinagar, la capitale d'été du Cachemire indien, après la mort d'un jeune étudiant musulman de 17 ans tué par la police.

Les forces de sécurité ont été accusées de la mort de 15 civils en un mois au Cachemire, seul Etat de l'Union indienne dont la population est majoritairement musulmane.

Un officier de police, parlant sous le couvert de l'anonymat, a déclaré dimanche à l'AFP que le couvre-feu avait été levé dans la région à l'exception de certains quartiers toujours sous tension de Srinagar.

Des milliers de membres des forces de l'ordre patrouillaient dimanche dans les rues désertes de la ville.

Le couvre-feu avait été décrété à Srinagar au lendemain de la mort de trois manifestants, tués mardi lors de rassemblements de militants séparatistes. Il a été étendu vendredi à d'autres régions du nord, du sud et de l'est du Cachemire.

Dimanche, la plus grande partie de la région était paralysée par l'appel à une grève lancée par des séparatistes extrémistes afin de protester contre la domination indienne sur le Cachemire et la mort de civils.

Depuis vingt ans, la région himalayenne est le théâtre d'une insurrection anti-indienne qui a fait plus de 47 000 morts. Mais la violence a diminué depuis l'amorce en 2004 d'un processus de paix entre l'Inde et le Pakistan qui contrôle une partie du Cachemire.

Le contrôle de cette région, partagée entre les deux pays, a été le motif de deux des trois guerres qui ont opposé l'Inde et le Pakistan depuis 1947.