La nouvelle première ministre australienne, Julia Gillard, est revenue vendredi sur un projet controversé d'un centre de rétention au Timor oriental dans le cadre de la politique de lutte contre l'immigration clandestine.

Mardi, Mme Gillard avait proposé la création d'un tel centre, assurant avoir discuté de ce projet avec le président du Timor oriental, Jose Ramos-Horta, qui aurait donné un accord préliminaire.

La perspective que cette petite nation insulaire assure une telle mission, a cependant soulevé un tollé en Australie mais également au Timor, pays indépendant depuis 2002, tributaire de l'aide internationale.

Pour ne pas envenimer la polémique, Julia Gillard a démenti vendredi avoir décidé de manière définitive que le Timor oriental serait retenu pour abriter ce centre de rétention régional destiné aux immigrés clandestins.

«En début de semaine, j'ai dit qu'une approche régionale devait être intégrée à notre solution à long terme face à l'immigration clandestine», a-t-elle déclaré.

«J'ai dit que le Timor était une possibilité. Il faut en discuter et nous continuons à en parler avec d'autres pays voisins», a également indiqué le chef du gouvernement australien.

L'immigration illégale est un sujet sensible en Australie, où affluent notamment Afghans et Sri Lankais, au terme de périlleuses traversées à bord d'embarcations de fortune.