Le président américain Barack Obama et son homologue sud-coréen Lee Myong-bak ont décidé d'établir «toutes les responsabilités» à propos du navire de guerre sud-coréen coulé en mars, a annoncé lundi la Maison-Blanche.

«Le président Lee a fourni une actualisation de l'état de la recherche sur le naufrage du Cheonan de la République de Corée, au cours duquel 46 marins coréens ont perdu la vie», a indiqué la Maison-Blanche, fournissant un compte-rendu d'un entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etat.

«Les deux dirigeants ont souligné l'importance d'établir toutes les responsabilités de l'événement et se sont engagés à suivre les faits de l'enquête où qu'ils mènent», a ajouté la Maison-Blanche.

Les deux dirigeants ont souligné également que la Corée du Nord, soupçonnée d'être derrière ce naufrage, doit «mettre un terme à son comportement belliqueux envers ses voisins», «remplir ses engagements à éliminer son programme d'armement nucléaire», et «respecter ses obligations internationales» fixées par le Conseil de sécurité de l'Onu, de même source.

Le président sud-coréen a exprimé ses remerciements aux Etats-Unis pour son aide aux opération de sauvetage ainsi que pour «la participation d'experts américains dans l'enquête internationale.», ajoute encore le compte-rendu officiel

Les résultats de l'enquête internationale doivent être connus jeudi.

Le Cheonan, corvette de 1.200 tonnes, a coulé le 26 mars après une mystérieuse explosion qui l'a brisée en deux au large de l'île de Baengnyeong, près de la frontière maritime avec la Corée du Nord.

Peu après l'annonce de la Maison Blanche, l'agence sud-coréenne Yonhap, citant une source militaire, annonçait mardi matin que la Corée du Sud avait réuni des «preuves concluantes» démontrant que le naufrage a été provoqué par une torpille nord-coréenne.

«L'analyse de pièces de métal et de traces d'explosif retrouvées sur le Cheonan et sur les fonds marins nous a permis d'obtenir des preuves concluantes qu'il y a eu une attaque à la torpille de la part de la Corée du Nord», selon la source militaire sud-coréenne citée par Yonhap.

Les traces d'explosif ont une composition chimique similaire à des substances découvertes dans une torpille nord-coréenne récupérée il y a sept ans par la Corée du Sud, a précisé cette source à Yonhap.

Séoul a promis «une réponse énergique» s'il est prouvé que la Corée du Nord est responsable de l'explosion.

Le ministre sud-coréen de la Défense a confirmé la semaine dernière la présence de substances explosives de type RDX, utilisé dans la confection de torpilles, parmi les débris du navire de guerre sud-coréen, alors que les soupçons se tournent vers la Corée du Nord.

Le ministre s'est pourtant gardé de désigner un responsable, après cet incident naval.

Un membre de la commission d'enquête internationale, cité par la presse, a indiqué la semaine dernière que des fragments de torpille avaient été relevés sur place.

Le régime communiste de Pyongyang a nié toute implication.