Quatre personnes ont été tuées lundi dans deux incidents distincts liés aux élections nationales qui se tiennent aux Philippines et qui désigneront le successeur de la présidente Gloria Arroyo, ont indiqué les autorités.

Trois personnes ont été tuées et dix blessées lors d'un raid lundi à l'aube de la police contre le quartier général d'un candidat aux élections locales dans la province méridionale de Zamboanga Sibugay, a indiqué le porte-parole local de l'armée, le capitaine Arnold Gasalatan.

Les raisons de ce raid n'ont pas été précisées. L'armée a pris position dans la zone dans l'attente d'une enquête, a ajouté le capitaine.

Les élections générales sont traditionnellement l'occasion de sanglantes violences dans ce pays surarmé où les politiciens locaux entretiennent des milices privées.

Toujours dans le sud de l'archipel, par ailleurs en proie à des violences séparatistes, un cousin du vice-gouverneur de la province de Cotabato du Nord a été tué lundi matin avant l'ouverture du vote. L'homme a été pris dans une embuscade probablement tendue par les partisans d'un candidat rival, a indiqué la police.

Cinq personnes ont également été tuées la veille lors de fusillades «électorales» en province.

La campagne électorale s'est achevée sur un bilan d'une centaine de morts, dont 53 lors d'un massacre perpétré en novembre à Maguindanao (sud), sur fond de rivalités politiques entre deux clans musulmans.

Plus de 50 millions de Philippins sont appelés aux urnes lundi pour élire le successeur de la présidente Gloria Arroyo, Benigno Aquino faisant figure de grand favori. Les Philippins doivent également renouveler leurs 250 députés, 12 des 24 sénateurs et plus de 17.000 élus locaux et provinciaux.