L'opposante birmane assignée à résidence Aung San Suu Kyi a déposé un recours jeudi devant la Cour suprême pour tenter d'empêcher la dissolution de son parti aux termes d'une nouvelle loi électorale.

Un recours a été déposé contre le chef de la junte, le général Than Shwe, au nom de Mme Suu Kyi et un autre par son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a déclaré à des journalistes l'avocat de l'opposante, Kyi Win.

La prix Nobel de la paix a demandé à la juridiction suprême d'annuler une partie de la loi électorale qui oblige la LND à se séparer de Mme Suu Kyi afin de pouvoir participer aux premières élections organisées depuis vingt ans dans le pays.

La LND avait annoncé le 29 mars qu'elle boycottait les élections législatives organisées en Birmanie par une junte qui a interdit à Mme Suu Kyi de participer au scrutin.

Les élections législatives doivent se dérouler avant la fin novembre. Les précédentes élections avaient eu lieu en 1990 et avaient été largement remportées par la LND, mais la junte militaire, au pouvoir depuis 1962, n'en a jamais reconnu le résultat.

En 2008, la junte avait adopté par référendum une nouvelle Constitution dans un pays hagard, sur les ruines causées par le cyclone Nargis qui avait fait 138.000 morts et disparus.

Les deux recours déposés demandent aussi à la Cour suprême que le Parlement soit formé par les personnes qui avaient été élues lors des élections de 1990, selon l'avocat.