L'ONU a appelé jeudi les autorités thaïlandaises et les manifestants anti-gouvernementaux, appelés «chemises rouges», à «éviter la violence» et à s'efforcer de résoudre leur conflit «par le dialogue».

«Nous appelons les manifestants comme les autorités thaïlandaises à éviter les violences et les morts et à travailler pacifiquement à résoudre la situation par le dialogue», a déclaré à la presse Martin Nesirky, porte-parole des Nations Unies. «Nous arrivons à un point où les deux côtés doivent faire preuve de modération», a-t-il ajouté.

Martin Nesirky a assuré que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon était «très préoccupé par la situation d'impasse, les tensions en Thaïlande qui pourraient s'intensifier».

Il a précisé qu'une lettre signée des «chemises rouges» étaient arrivée aux Nations unies à Bangkok, sans donner plus de détails. Les manifestants anti-gouvernementaux avaient annoncé plus tôt jeudi avoir adressé à l'ONU une demande d'intervention de la communauté internationale, de peur que l'armée n'entame une opération militaire contre eux.

Plus tard dans la journée, plusieurs attaques à la grenade ont fait au moins trois morts et 70 blessés à Bangkok alors que deux groupes de manifestants antagonistes -pro et antigouvernementaux- se faisaient face.

Avant les attaques à la grenade, l'armée avait laissé entendre qu'une intervention musclée était imminente pour disperser les manifestants antigouvernementaux. Mais son chef, Anupong Paojinda, avait ensuite répété vouloir éviter le bain de sang.

Depuis lundi, les «rouges» font en effet face à des soldats armés de fusils d'assaut qui ont pris position pour les empêcher d'étendre leur territoire. Mais ils étaient aussi rejoints chaque soir par des centaines de manifestants pro-gouvernementaux avec lesquels ils échangeaient insultes, jets de pierres et de bouteilles.

 

Le Canada «condamne avec vigueur» les violences

Le Canada est «profondément attristé» et «condamne avec vigueur» les «lâches actes de violence», a déclaré jeudi le chef de la diplomatie d'Ottawa Lawrence Cannon.

«Nous appelons toutes les parties à aborder leurs divergences politiques avec des moyens pacifiques, transparents et démocratiques au lieu de recourir à la violence», a affirmé le ministre dans un communiqué.