L'Azerbaïdjan a annoncé lundi avoir déjoué un attentat contre des enfants, préparé par huit membres d'un groupe radical islamiste, qui avaient été arrêtés le 16 mars dans cette ancienne république soviétique.

Cinq hommes et trois femmes ont été arrêtés après la découverte d'une importante cache d'armes dans une école à Bakou, capitale azerbaïdjanaise, a déclaré le ministère de la Sécurité nationale dans un communiqué.

Ces armes en provenance de la Géorgie voisine ont été apportées à l'école, où travaillait l'un des suspects, après avoir été stockées dans un jardin d'enfants, selon la même source.

«Comme ce groupe criminel stockait des armes, de l'équipement militaire et des explosifs à proximité d'un jardin d'enfants et d'une école, l'enquête a établi qu'il préparait des attentats terroristes contre des cibles similaires», a indiqué le ministère.

Un des suspects est originaire de Tchétchénie, république instable du Caucase russe, les autres étant citoyens azerbaïdjanais, a-t-il ajouté.

Le 1er septembre 2004, le jour de la rentrée des classes, un millier de personnes avaient été prises en otages par un commando pro-tchétchène dans une école de Beslan, en Ossétie du Nord (sud de la Russie).

La prise d'otages s'était soldée trois jours plus tard par la mort de 334 personnes, dont 186 enfants.

L'Azerbaïdjan, un pays à majorité musulmane de 8,7 millions d'habitants, a déjà mis en garde contre la menace grandissante d'extrémistes islamistes.

Des dizaines d'extrémistes islamistes présumés y ont été interpellés au cours des dernières années. Parmi eux, deux Libanais et quatre Azerbaïdjanais ont été condamnés l'an passé pour avoir préparé des attentats terroristes contre les ambassades d'Israël et des Etats-Unis à Bakou, la capitale.

Des critiques du régime affirment toutefois que les autorités de ce pays du Caucase sur les bords de la mer Caspienne utilisent le spectre de l'extrémisme pour persécuter des opposants politiques.