Le panchen lama, qui a disparu après avoir été désigné comme numéro deux du bouddhisme tibétain, vivrait tranquillement avec sa famille quelque part au Tibet, a affirmé dimanche le gouverneur du Tibet nommé par Pékin.

Le gouverneur Padma Choling, qui parlait à la presse à Pékin en marge de la session annuelle du parlement chinois, n'a pas fourni d'autres précisions sur le jeune homme, Gendun Choekyi Nyima, mais expliqué que ses frères et soeurs travaillaient ou étudiaient normalement.

«Pour autant que je sache, sa famille et lui vivent une très bonne vie au Tibet», a-t-il déclaré, ajoutant qu'ils «ne veulent pas être dérangés, ils veulent une vie normale».

Le dalaï lama, chef spirituel du bouddhisme tibétain, avait reconnu en 1995 Gendun Choekyi Nyima comme réincarnation du Panchen Lama. On n'a plus jamais depuis lors entendu parler du jeune garçon ni de sa famille, originaires d'une région isolée du Tibet.

Pékin a de son côté réagi en choisissant un autre garçon comme son propre panchen lama, Gyaltsen Norbu, 20 ans, mais qui n'est pas reconnu par bon nombre de Tibétains.

Gyaltsen Norbu joue en revanche un rôle politique croissant ces dernières années, avec des apparitions aux côtés de dirigeants du parti communiste, choisi par Pékin pour prendre la place du dalaï lama exilé comme figure publique du bouddhisme tibétain et afin de resserrer l'emprise du gouvernement central sur le Toit du Monde.

Les troupes communistes ont occupé le Tibet en 1950. En 1959, un premier soulèvement populaire contre la mainmise chinoise a été réprimé dans le sang et a provoqué la fuite du dalaï lama, qui depuis vit en exil en Inde.