Onze soldats philippins ont été tués samedi lors d'une embuscade tendue par la rébellion communiste, a annoncé un porte-parole de l'armée.

Les militaires étaient en patrouille sur l'île de Mindoro (sud de Manille) lorsqu'ils sont tombés dans une embuscade des rebelles communistes de la Nouvelle armée du peuple (NPA), a affirmé le colonel Romeo Brawner.

Sept soldats ont également été blessés dans les affrontements qui ont duré trois heures, a ajouté l'officier en évoquant des «pertes non déterminées» du côté adverse.

«Nos hommes se sont battus jusqu'à la dernière munition, littéralement», a-t-il dit en précisant que des renforts appuyés par des hélicoptères de combat avaient été mobilisés pour traquer les rebelles.

La patrouille de samedi s'inscrivait dans le cadre d'un dispositif de sécurité mis en place pour prévenir les troubles et s'assurer que les candidats puissent faire campagne en toute sécurité avant la présidentielle du mois de mai, selon la même source.

Il s'agit des plus violents affrontements avec la rébellion communiste depuis des combats qui avaient coûté la vie à neuf rebelles de la NPA et à un soldat lors d'un raid lancé contre un camp de la guérilla sur l'île de Mindanao (sud) en décembre 2009.

Le NPA, bras armé du Parti communiste des Philippines (CPP) fort de plusieurs 3000 combattants, selon l'armée, lutte depuis près de 40 ans pour l'instauration d'un Etat communiste dans l'archipel.

Les combats ont fait plus de 3000 morts depuis 2001, parmi lesquels 500 victimes civiles, selon des chiffres de l'armée datant de septembre 2009.