Le président turkmène, Gourbangouly Berdymoukhamedov, a autorisé «l'opposition», mettant fin au système du parti unique en place dans ce pays d'Asie centrale, a rapporté vendredi le quotidien officiel Neutralny Turkmenistan.

«Je déclare : s'il y a des personnes désireuses de former un nouveau parti politique, un tel parti politique peut être formé cette année, conformément à la Constitution», a déclaré M. Berdymoukhamedov lors d'un conseil des ministres, selon le journal.

«La formation de partis d'opposition va être un événement important de la vie politique et sociale de notre pays», une ex-république d'URSS, a-t-il jugé.

Le président turkmène a indiqué que les nouveaux mouvements devaient «concurrencer le parti démocratique du Turkménistan», le seul parti politique autorisé et qui a succédé au parti communiste soviétique.

«Je veux souligner que notre pays va se développer et s'affirmer en respectant les principes d'une réelle démocratie», a-t-il encore affirmé.

Gourbangouly Berdymoukhamedov est arrivé au pouvoir après le décès en décembre 2006 de son prédécesseur Saparmourat Niazov, un dictateur fantasque qui avait mis en place un système ne tolérant aucune opposition et centré autour d'un culte de sa personnalité.

Le nouveau président avait alors promis de démocratiser le pays, mais jusqu'à présent il a limité les réformes à la suppression des aspects les plus bizarres du régime de son prédécesseur, comme le calendrier glorifiant Niazov et sa famille.