Le Canada a appelé vendredi la Chine à libérer sans condition le dissident Liu Xiaobo qui vient d'être condamné à 11 ans de prison.

«Comme il l'a fait depuis le début de la détention de M. Liu, le Canada, une fois de plus, exhorte la Chine à le libérer sans condition», a déclaré vendredi le chef de la diplomatie d'Ottawa Lawrence Cannon dans un communiqué.

Ottawa «déplore la peine imposée à M. Liu Xiaobo qui, à son avis, est puni pour avoir exercé son droit à la liberté d'expression de façon pacifique et non violente», poursuit le ministre.

«Le Canada est préoccupé au sujet de la longue détention de M. Liu, qui dure depuis un an», précise M. Cannon.

Il se dit «très inquiet» en ce qui concerne le déroulement de son procès: «il s'est tenu à huis clos, et les membres de sa famille et les observateurs étrangers, dont les représentants de l'ambassade du Canada, en ont été tenus à l'écart».

Le gouvernement conservateur canadien cherche ces derniers mois à développer ses relations économiques avec Pékin, comme l'a montré début décembre une visite en Chine du Premier ministre Stephen Harper. Mais ce dernier a souligné que le rapprochement sur le plan économique n'empêcherait pas Ottawa de s'exprimer sur le respect des valeurs fondamentales.

Ecrivain et ancien professeur d'université, Liu Xiaobo a été condamné vendredi à 11 ans de prison, plus d'un an après avoir appelé à la démocratisation de la Chine.