Le Premier ministre russe Vladimir Poutine, ancien agent du KGB qui fut en poste à Dresde à l'époque communiste, a dit éprouver de la «nostalgie» pour cette époque tout en estimant que la chute du Mur a permis des relations de confiance entre Moscou et Berlin.

Dans un documentaire baptisé «le Mur» tourné par la chaîne de télévision NTV, Vladimir Poutine cite parmi les bons souvenirs de son séjour dans cette ville, entre 1985 et 1990, le fait d'avoir étudié l'allemand, les excursions en montagne ainsi que les contacts avec ses collègues allemands de l'Est.

«Je me souviens encore de cette chaleur et de cette cordialité», a dit l'homme fort de la Russie, dans cet entretien qui devait être diffusé dimanche, à la veille des 20 ans de la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989 et dont les agences russes ont publié des extraits.

«Je suis très reconnaissant pour cela. A cet égard il y a un sentiment de nostalgie», a-t-il souligné.

«Nous sommes devenus amis avec nos collègues, nous découvrions un nouveau monde, j'apprenais la langue, je communiquais avec des gens (...) Ce type de communication fait comprendre comment vivent les gens, ce qu'ils pensent et comment construire les relations avec eux», a-t-il poursuivi.

«Mais nous voyons comment la République fédérale se développe aujourd'hui et nous sommes heureux d'entretenir avec elle de bonnes relations sur une base nouvelle. Cela rend ma nostalgie secondaire», a ajouté M. Poutine qui était président de la Russie entre 2000 et 2008.

Pour lui, le résultat principal de la chute du Mur est une relation de confiance entre la Russie et l'Allemagne.

«En ce qui concerne le respect de nos intérêts lors de la réunification de l'Allemagne, on aurait pu probablement faire autrement certaines choses», a estimé M. Poutine.

«Le principal point positif c'est une nouvelle qualité des relations entre la Russie et l'Allemagne. Un sentiment de confiance et de reconnaissance. C'est l'une des pierres dans le fondement de nos relations», s'est-il félicité.

«Quoi qu'il se passe en Allemagne, il y a toujours un consensus interne en ce qui concerne le développement de relations avec la Russie», a-t-il ajouté.