Les autorités philippines ont commencé dimanche à réparer les dégâts causés par le passage la veille du typhon Mirinae, qui a fait, selon un dernier bilan provisoire, au moins douze morts dans ce pays déjà durement touché par des intempéries meurtrières fin septembre.

Au lendemain du passage de Mirinae, qui a causé de nouvelles fortes pluies et des inondations, des équipes de maintenance ont commencé à nettoyer les routes à Manille et dans ses environs, rendues pour certaines impraticables par des chutes d'arbres et de lignes électriques.

Les autorités se sont attelées à la réparation de quatre ponts qui se sont effondrés au sud de Manille, tandis que le courant a peu à peu commencé à être rétabli dans la plupart des 22 villes plongées dans le noir au plus fort du typhon, selon la Croix-Rouge.

À 06h00 locales dimanche (18h00 HAE samedi), Mirinae avait perdu en intensité et se trouvait à 450 kilomètres au sud-ouest de Manille, dans la mer de Chine méridionale.

«Le courant a été rétabli dans la plupart des zones et le niveau de l'eau a baissé en quelques heures», a affirmé à l'AFP la secrétaire générale de la Croix-Rouge philippine, Gwen Pang.

Les autorités ont fait état d'au moins douze morts. Selon Gwen Wang, l'évacuation avant l'arrivée du typhon de 115 000 personnes qui se trouvaient dans les zones les plus vulnérables a permis d'éviter un bilan plus lourd.

Mirinae est la troisième tempête majeure à frapper le pays depuis septembre, après la tempête tropicale Ketsana et le typhon Parma qui ont fait au moins 1100 morts.

«Les gens étaient mieux préparés et savaient plus ou moins quoi faire. Ils n'ont pas attendu qu'il soit trop tard pour évacuer», a estimé Mme Wang.

Selon elle, la plupart des quelque 5000 personnes qui avaient rejoint des abris temporaires à l'arrivée de Mirinae sur Luzon, la principale île de l'archipel, ont commencé à regagner leur maison dimanche, alors que le temps s'améliorait.

Elle a toutefois ajouté que 87 000 personnes se trouvaient toujours dans des centres d'évacuation depuis la destruction de leur maison par Ketsana et Parma.

À Manille, plus d'un million de personnes vivent encore dans des zones inondées.