Le ministère russe des Affaires étrangères s'est emporté lundi contre des propos d'un ministre japonais qui avait dénoncé «l'occupation illégale» des îles Kouriles, un archipel au coeur d'un conflit territorial entre Tokyo et Moscou depuis près de 65 ans.

La diplomatie russe juge «inacceptable, malvenue et sans fondement juridique» la déclaration samedi du ministre japonais de la Terre, Seiji Maehara, qui après être allé observer depuis la mer les Kouriles, avait dénoncé «l'occupation illégale» de ces îles, appelées Territoires du Nord au Japon.

«Il est clair que de telles déclarations auront des conséquences négatives sur l'atmosphère de bon voisinage dans les relations bilatérales, mais aussi sur le développement de la coopération russo-japonaise», note le communiqué russe.

Le 18 août 1945, trois jours après l'annonce de la capitulation du Japon, les Soviétiques avaient attaqué l'archipel des Kouriles pour l'annexer, y compris les quatre îles les plus méridionales qui, contrairement aux autres, n'avaient jamais appartenu à la Russie. À cause de ce contentieux, les deux pays n'ont jamais signé de traité de paix.