Un tribunal pakistanais doit prononcer l'inculpation de sept personnes soupçonnées d'avoir pris part aux attentats de Bombay dans la semaine qui vient, mais l'Inde doit fournir les preuves qu'elle détient contre le chef du commando islamiste, a expliqué samedi le ministre de l'Intérieur.

La déclaration du ministre Rehman Malik parait formulée principalement pour rassurer l'Inde sur la volonté du Pakistan de juger ces terroristes présumés. «Je veux dire à l'Inde que nous voulons être des amis» a précisé le dirigeant.

Le siège de deux hôtels et d'un centre communautaire juif avait fait 166 morts en novembre dernier et suscité des tensions entre les deux pays.

Le Pakistan va aussi envisager l'implication dans ce complot terroriste de Hafiz Muhammad Saeed, un fondateur de l'organisation interdite Laskhar-e-Taiba, une première confirmation de son rôle dans ces attentats. Saeed dirige une oeuvre charitable, Jamaat-ud-Dawa, considérée par les Nations unies comme une vitrine légale de ce mouvement, qui pourrait avoir entraîné les combattants.

Cinq personnes sont emprisonnées au Pakistan dans le cadre de cette affaire, mais sans que les chefs d'accusation à leur encontre aient été définis. Leur procès doit se tenir le 26 septembre.