Cinq soldats ont été tués dimanche dans le sud de la Thaïlande, après la mort samedi d'un même nombre de civils dans des attaques attribuées à des insurgés musulmans dont les opérations se multiplient en ce mois de ramadan, selon la police.

Dimanche soir, des hommes armés ont tendu une embuscade à des militaires qui quittaient une mosquée de la province de Yala, où ils avaient pris un rapide repas en compagnie de fidèles pour rompre le jeûne, a précisé la police.

Cinq soldats sont morts sous les coups de feu.

Samedi, un jeune homme de 19 ans a été attaqué dans une plantation de caoutchouc de la même province. Il a eu la gorge tranchée et sa dépouille a été enflammée par ses agresseurs.

Dans la province voisine de Narathiwat, huit hommes armés sur un pick-up ont ouvert le feu sur une famille, tuant un quinquagénaire et blessant trois membres de sa famille.

Dans une autre attaque, un musulman de 56 ans a été abattu dans une fusillade dans laquelle un enfant de dix ans et un adulte ont été blessés. Deux cadres de sécurité d'un village de la province de Pattani ont été eux aussi abattus tard dans la soirée de samedi, a précisé la police.

Depuis janvier 2004, plus de 3.900 personnes, musulmans ou bouddhistes, ont été tuées dans des violences qui affectent l'extrême sud du royaume, rattaché à la Malaisie jusqu'au début du 20e siècle et où des groupes rebelles luttent contre la domination de Bangkok.

La population de l'extrême sud est très majoritairement d'ethnie malaise et de confession musulmane, contrairement au reste de la Thaïlande, essentiellement bouddhiste.