La ville d'Urumqi, dans le nord-ouest musulman chinois, a connu de nouvelles attaques à la seringue ces derniers jours malgré la présence renforcée des forces de l'ordre, ont rapporté mercredi les médias chinois.

Selon la police, 77 agressions de ce type ont eu lieu entre dimanche après-midi et lundi après-midi dans la capitale de la province autonome du Xinjiang, selon le China Daily. Les autorités avaient fait état précédemment de 531 attaques à la seringue, qui sont attribuées par les habitants hans aux Ouïgours, l'ethnie majoritaire turcophone et musulmane dans cette province aux portes de l'Asie centrale.

Les autorités ont pourtant déployé des milliers de policiers après les grandes manifestations de Hans de la semaine dernière qui réclamaient plus de sécurité.

Selon le China Daily, la police a arrêté dix suspects supplémentaires portant le nombre total à 45.

Les autorités ont affirmé qu'ils pourraient être condamnés à la peine de mort si leurs seringues contenaient des substances toxiques.

Début juillet, Urumqi avait été le théâtre de violentes émeutes, qui avaient fait près de 200 morts, en majorité des Hans tués par des Ouïghours.

Ces derniers dénoncent la discrimination dont ils souffrent.

Les événements des derniers jours ont abouti au limogeage du numéro un du Parti de la ville d'Urumqi et du responsable de la police au Xinjiang.