La Corée du Nord et la Corée du Sud ont décidé vendredi d'autoriser à nouveau les familles séparées à se rendre visite, a annoncé l'agence sud-coréenne Yonhap, un nouveau signe d'apaisement des tensions entre les deux pays.

Ces réunions familiales, les premières depuis deux ans, se tiendront du 26 septembre au 1er octobre, sous l'égide de la Croix Rouge, ont précisé les deux pays dans un communiqué, au troisième jour de pourparlers inter-coréens. La Corée du Nord avait accepté le 17 août la reprise des voyages entre les deux Corées, l'assouplissement des contrôles frontaliers avec la Corée du Sud et l'accroissement du nombre des réunions familiales.

De nombreuses familles ont été séparées en 1945, lors de la division de la péninsule en deux entités, puis lors de la guerre de Corée (1950-53).

Les deux Corées sont convenues de sélectionner 100 personnes de part et d'autre de la frontière et de les autoriser à revoir leur famille.

Les rencontres de familles intercoréennes ont régulièrement lieu sur le Mont Kumgang, juste au nord de la frontière intercoréenne, depuis un sommet historique tenu en 2000 qui a lancé un processus de rapprochement entre les deux pays, toujours théoriquement en guerre en l'absence de traité de paix signé après la fin des hostilités en 1953.

Depuis lors, plus de 16 000 Coréens ont pris part à ces réunions et 3200 se sont retrouvés par vidéo interposée.

La Corée du Nord montre depuis quelque temps des signes d'apaisement.

Des émissaires nord-coréens ont ainsi remis un message oral de leur leader Kim Jong-il au président sud-coréen Lee Myung-bak lors d'une rencontre exceptionnelle dimanche à Séoul, faisant naître l'espoir d'une détente entre les deux Corées.

La délégation nord-coréenne a remis un message «concernant les progrès dans les relations inter-coréennes», a déclaré Lee Dong-kwan, le porte-parole du président sud-coréen.

La Corée du Nord essaie également d'apaiser les relations avec les États-Unis et pousse en faveur de discussions bilatérales avec Washington après des mois de tension au cours desquels elle a procédé à un essai nucléaire et des tirs de missile et claqué la porte des négociations.