La Corée du Nord a accepté lundi la reprise des voyages entre les deux Corées, l'assouplissement des contrôles frontaliers avec la Corée du Sud et l'accroissement du nombre des réunions familiales, selon un accord bilatéral cité par l'agence officielle nord-coréenne.

Cet accord est intervenu le lendemain d'une rencontre à Pyongyang entre le numéro un nord-coréen Kim Jong-Il et la présidente du groupe automobile sud-coréen Hyundai, Hyun Jung-Eun, a indiqué l'agence officielle nord-coréenne KCNA, reçue à Séoul.

«Tous les moyens et les conditions de sécurité nécessaires pour le tourisme seront fournis d'une manière fiable, conformément à la mesure spéciale prise par Kim Jong-Il, président de la Commission de la défense nationale», déclare le texte de l'accord cité par l'agence.

Selon le communiqué, les voyages des Sud-Coréens à destination du Mont Kumgang, sur la côte est, et de la ville historique de Kaesong, sur la côte occidentale, reprendront prochainement.

La Corée du Nord accordera d'avantage d'autorisations aux touristes sud-coréens désireux de se rendre au Mont Kumgang ainsi qu'un nouvel accès au Mont Paekdu, situé près de la frontière avec la Chine.

Pyongyang a également décidé de lever les contrôles aux frontières pour les hommes d'affaire et les touristes.

Selon le texte de l'accord, les autorités nord-coréennes autoriseront d'avantage de rencontres entre les familles des deux pays séparées depuis la guerre de 1950-1953. Des réunions de famille pourraient avoir lieu fin octobre.

Les rencontres entre les familles ont régulièrement eu lieu sur le Mont Kumgang, depuis un sommet historique tenu en 2000 et qui avait lancé un processus de rapprochement entre les deux pays.

Seoul a suspendu les visites au Mont Kumgang après que des militaires eurent tué en juillet 2008 une Sud-Coréenne qui s'était introduite dans une zone militaire.

La Corée du Nord a mis fin aux visites à Kaesong et limité l'accès des hommes d'affaire sud-coréens à un site industriel financé par des investissements sud-coréens.

Ces suspensions ont représenté pour la Corée du Nord, appauvrie, et frappée par des sanctions internationales après ses tirs de missiles, des pertes de millions de dollars.

Le gouvernement sud-coréen doit encore approuver la reprise des visites.

Mme Hyun, dont le groupe est à l'initiative de projets inter-coréens, s'est s'était rendue à Pyongyang la semaine dernière pour une visite de trois jours afin d'assurer la libération d'un employé de Hyundai détenu au Nord depuis le 30 mars.

Elle est revenue en Corée du Sud jeudi, à l'issue d'une visite qui a laissé entrevoir l'espoir d'une amélioration du climat des relations entre les deux pays après des mois d'hostilité.

Mme Hyun avait rencontré Kim Jong-Il en 2005 et à deux reprises en 2007 pour mettre en place des visites touristiques en Corée du Nord ouvertes aux citoyens du Sud.