La police du Xinjiang a arrêté plusieurs centaines de personnes en lien avec les violences qui ont fait au moins 197 morts dans cette province chinoise début juillet, ont rapporté les médias dimanche.

La police d'Urumqi, capitale de la province et épicentre des troubles, a arrêté 319 personnes, selon un communiqué, cité par l'agence Chine Nouvelle.

Les forces de l'ordre avaient auparavant confirmé l'arrestation de plus de 1.600 personnes, un chiffre rapporté précédemment par les médias.

Le Bureau de sécurité publique d'Urumqi a déclaré que les arrestations sont intervenues «après l'obtention d'informations auprès de témoins ou grâce à l'enquête de police», selon Chine Nouvelle.

Les arrestations ont eu lieu «à Urumqi ou dans d'autres régions du Xinjiang», rapporte le communiqué de la police, qui ajoute que «les suspects devront répondre d'accusations liées aux émeutes qui ont fait 197 morts», toujours selon l'agence d'État.

Jeudi, la police d'Urumqi avait publié les photos de 15 suspects toujours en liberté et promis la clémence envers ceux qui se rendraient d'eux-mêmes aux autorités. Ceux qui ne le feraient pas seraient «sévèrement punis», avait déclaré la police.

Les Ouïghours affirment que les troubles ont débuté lorsque les forces de l'ordre d'Urumqi ont répondu par la violence à des manifestations pacifiques pour dénoncer une rixe dans une usine dans le sud du pays. Selon les médias, deux Ouïghours étaient morts dans cette bagarre.

Selon le gouvernement, ce sont les Ouïghours, majoritairement musulmans, qui ont déclenché les violences à Urumqi contre l'ethnie Han, dominante en Chine.