La Corée du Nord «n'a plus d'amis», a déclaré dimanche la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, estimant que même les alliés traditionnels de Pyongyang rejetaient désormais le régime stalinien après son deuxième essai nucléaire.

«Il ne leur reste plus d'amis», a déclaré Mme Clinton interrogée sur la chaîne de télévision NBC, notant que la Chine et la Birmanie s'étaient associées aux efforts internationaux visant à obliger les Nord-Coréens à cesser leurs programmes nucléaire et de missiles.

«Je pense qu'ils sont à présent très isolés», a ajouté la chef de la diplomatie américaine, disant l'avoir constaté elle-même la semaine dernière à la réunion ministérielle de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) en Thaïlande.

Lors de cette réunion, le représentant de la Corée du Nord s'est livré à une attaque en règle des États-Unis, a rapporté Mme Clinton, interrogée lors de l'émission «Meet the Press». «Les autres personnes ne l'écoutaient même pas», a-t-elle dit.

La secrétaire d'État du président Obama a salué le rôle «extrêmement positif et constructif» de la Chine, principal allié historique de Pyongyang, dans les sanctions votées le mois dernier à l'ONU à l'encontre du régime nord-coréen.

«Nous sommes extrêmement satisfaits de leur engagement en faveur des sanctions et des messages qu'ils ont fait passer en privé aux Nord-Coréens», a-t-elle confié.

Cette unité de la communauté internationale permet d'assurer que Pyongyang n'obtiendra aucune concession en se montrant agressive, a estimé Mme Clinton.

«Nous voulons faire comprendre à la Corée du Nord que son comportement ne sera pas récompensé», a-t-elle expliqué. «Cette époque-là est terminée».