Des dizaines d'Ouïghours, étudiants ou réfugiés politiques en France, ont manifesté samedi à Paris pour appeler la communauté internationale à faire pression sur la Chine afin qu'elle cesse le «massacre» des Ouïghours et l'«oppression des minorités».

Soutenus par plusieurs associations dont celle des Tibétains en France, les manifestants brandissaient des panneaux ou était écrit «Stop killing Uyghurs» (Arrêtez le meurtre des Ouïghours), «Uyghurs want justice» (Les Ouïghours veulent la justice) ou encore «Touche pas à mes Ouïghours».Certains arboraient également des posters à l'effigie de la dissidente ouïghoure en exil à Washington Rebiya Kadeer.

«Il faut que la communauté internationale intervienne pour faire pression sur la Chine et stopper la politique de répression des autorités chinoises», a affirmé à l'AFP Yusufu Akbar, président de l'association des Ouïghours de France, dont les propos étaient traduits en français.

«Ce n'est pas nouveau. Depuis 1949, la Chine mène une politique de génocide contre les Ouïghours. Il faut qu'elle cesse ce massacre», a-t-il affirmé.

«Nous ne voulons pas que l'oppression chinoise reste une affaire intérieure. La communauté internationale doit cesser de sacrifier la démocratie et les droits de l'Homme pour ses intérêts économiques», a renchéri un manifestant dont le visage était masqué par craintes de réprésailles contre sa famille en Chine.

La France compte une petite communauté ouïghoure d'environ 500 personnes, essentiellement des réfugiés politiques ou des étudiants, selon l'association.

Des affrontements ont éclaté début juillet à Urumqi, capitale du Xinjiang, région de l'extrême nord-ouest de la Chine entre Ouïghours, une minorité trucophone musulmane, et Hans, ethnie majoritaire en Chine, faisant près de 200 morts et quelque 1.600 blessés selon un bilan officiel.