Le comité des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU a ajouté à la liste des entités nord-coréennes sanctionnées cinq personnes et cinq entreprises ou organismes, a annoncé jeudi son président.

Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la résolution 1874 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée le 12 juin, en réponse à l'essai nucléaire nord-coréen du 25 mai.

Après plusieurs semaines de discussions, le président du comité des sanctions, le diplomate turc, Fazli Corman, a annoncé que cinq personnes, des responsables liés au programme nucléaire nord-coréen, étaient frappées d'un gel de leurs avoirs financiers et d'une interdiction de voyager.

Cinq entreprises ou organismes, impliqués dans des activités illégales de prolifération, dont le Bureau général à l'énergie atomique nord-coréen (GBAE), voient également leurs avoirs gelés.

Les sanctions précédentes de l'ONU contre la Corée du Nord visaient des sociétés, dont les avoirs à l'étranger étaient gelés, mais pas des individus.

Deux sortes de matériaux liés au programme nucléaire militaire nord-coréen ont aussi été placés sur cette liste noire.

M. Corman a souligné que les nouvelles mesures «démontraient que l'unité et la détermination du Conseil» de sécurité de l'ONU visaient précisément les programmes d'armement nucléaire, de missiles balistiques et d'armes de destruction massive du régime nord-coréen.

Ces sanctions sont conçues pour avoir «le moins de conséquences possibles pour la population» du pays, a souligné M. Corman.

L'ambassadeur du Japon auprès de l'ONU Yukio Takasu, dont le pays s'estime particulièrement menacé par les activités nucléaires et balistiques de Pyongyang, s'est aussitôt félicité de ces nouvelles mesures.

Mercredi, un responsable américain avait indiqué que les États-Unis se félicitaient qu'un «consensus» international ait été atteint sur la mise en oeuvre des sanctions de l'ONU contre la Corée du Nord.

La résolution 1874 prévoit notamment un système renforcé d'inspection des cargaisons aériennes, maritimes et terrestres à destination ou en provenance de Corée du Nord, y compris en haute mer, et un élargissement de l'embargo sur les armes.

Elle interdit également de fournir tout service financier susceptible de bénéficier au programme d'armement nord-coréen.

Le texte vise ainsi à empêcher les activités nucléaires et balistiques du régime stalinien et à assécher les revenus qu'il tire de ses ventes d'armes et de technologie.