Le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-il, souffre d'un cancer et pourrait ne pas survivre au-delà de cinq ans, a affirmé lundi la chaîne de télévision sud-coréenne YTN.

Le ministre sud-coréen de la Réunification a indiqué n'avoir aucune information sur le sujet, quelques jours après des images de la télévision nord-coréenne sur lesquelles Kim, 67 ans, apparaissait très amaigri.

 

Selon YTN, citant des sources de services de renseignement à Séoul et Washington, un cancer du pancréas a été diagnostiqué chez le numéro un nord-coréen à l'époque de sa supposée attaque en août 2008.

 

S'appuyant sur des sources médicales à Pékin, la chaîne affirme que l'espérance de vie de Kim ne dépasse pas cinq ans, en raison du fort taux de mortalité chez les malades d'un tel cancer et de son âge avancé.

 

Le Service national de renseignement sud-coréen a indiqué ne pas pouvoir confirmer ces informations, rapportées trois jours après qu'un réseau japonais de télévision, TBS, eut affirmé que le «cher leader» nord-coréen souffrait d'un «grave trouble» du pancréas.

 

Selon TBS, Kim Jong-Il se repose dans sa villa de Wonsan, dans le sud-est de la Corée du Nord, où il est soigné par une équipe de spécialistes. Sa santé est l'objet de l'attention internationale, aucune annonce officielle n'ayant été faite sur son futur successeur à la tête du régime.

 

Les relations entre Pyongyang et le reste du monde se sont tendues ces derniers mois en raison de la poursuite de son programme atomique, marqué par un récent essai nucléaire suivi de tests de missiles. Selon des responsables du renseignement sud-coréen, Kim Jong-Il a désigné son plus jeune fils, Jong-Un, 26 ans, pour lui succéder.

 

La télévision d'État nord-coréenne a montré la semaine dernière Kim Jong-il boitant, la chevelure clairsemée, au cours d'un service funèbre à la mémoire de son père Kim Il-sung, fondateur du régime décédé en 1994, auquel il a succédé.