Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a promis mercredi de «n'épargner aucun effort» pour empêcher la Corée du Nord de se doter de l'arme nucléaire.

«Je n'épargnerai aucun effort pour parvenir à une dénucléarisation vérifiable de la péninsule coréenne», a dit M. Ban devant la presse à l'issue de son entretien avec le premier ministre japonais Taro Aso.

M. Aso a assuré de son côté que le Japon «ne permettra jamais à la Corée du Nord de posséder des armes nucléaires», répétant ce qu'il avait déjà dit dimanche lors de la visite du président sud-coréen Lee Myung-bak.

Il a ajouté que l'essai nucléaire et les tirs de missiles effectués en mai par le régime communiste nord-coréen constituaient «une grave menace pour la communauté internationale».

Pyongyang a mis en garde contre «les nuages noirs de la guerre nucléaire» qui se massent au-dessus de la péninsule coréenne depuis que les Nations Unies ont adopté en juin de nouvelles sanctions contre le régime communiste.

Evoquant la situation en Birmanie, autre sujet de tension en Asie, M. Aso s'est félicité de la visite dans ce pays du chef de l'ONU vendredi et samedi, au moment où se déroule le procès de la principale figure de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi, 64 ans.

«Nous apprécions et soutenons totalement la décision de visiter la Birmanie, dans cette situation difficile», a-t-il dit.

M. Ban avait appelé mardi la junte militaire birmane à relâcher tous les prisonniers politiques, y compris Aung San Suu Kyi, et à renouer le dialogue avec l'opposition.

La dissidente birmane, prix Nobel de la Paix, est actuellement jugée pour avoir violé les règles de son assignation à résidence en hébergeant, les 4 et 5 mai, un Américain qui avait réussi à gagner à la nage sa demeure située au nord du lac Inya, à Rangoun. Elle est passible d'une peine d'emprisonnement de cinq ans, ce qui l'exclurait du paysage politique pendant les élections de 2010.

Selon un responsable birman, M. Ban devrait rencontrer le chef de la junte birmane lors de son séjour en Birmanie, mais il est peu probable qu'il soit autorisé à voir la principale figure de l'opposition.