Le Timor oriental a entamé mercredi la fermeture du dernier des camps de déplacés ouverts après les violences intercommunautaires qui avaient entraîné la fuite de plus de 100.000 personnes de leur domicile en 2006, ont indiqué les autorités.

Des ouvriers ont commencé à dégager le camp Metinaro, dans les faubourgs de la capitale Dili, après le départ des quelque 700 familles qui y restaient et qui ont accepté de retourner chez elles en échange d'argent.Ce camp était l'un des 65 ouverts à la suite de la grave crise survenue en avril et mai 2006, quatre ans après l'indépendance du plus jeune et plus pauvre pays d'Asie. 37 personnes avaient trouvé la mort dans des affrontements mettant aux prises policiers et militaires sur fond de tensions entre les Loromunu (habitants de l'ouest du pays) et les Lorosae (originaires de l'est).

«C'est le point d'orgue d'un long processus mené par le gouvernement et toutes les organisations pour trouver une solution aux problèmes liés à la crise», a déclaré le coordinateur du camp, Brad Mellicker, de l'Organisation des Migrations internationales (OMI).

Les familles de déplacés ont reçu jusqu'à 4.500 dollars pour leur permettre de se reloger, selon la ministre de la Solidarité, Maria Alves. «En un peu plus d'un ans, nous avons réussi à fermer les 65 camps», s'est-elle félicité.

Le retour des déplacés a été rendu difficile par leur crainte d'être de nouveau victimes de violence et par l'occupation de leur logement par de nouveaux habitants.