Le fils aîné du dirigeant nord-coréen Kim Jong-il a confirmé dimanche que son frère cadet, âgé de 26 ans, allait succéder à leur père à la tête du régime communiste, dans un entretien à une chaîne de télévision japonaise.

La presse sud-coréenne, citant un député, avait indiqué mardi que Kim Jong-il, dont l'état de santé fait l'objet de spéculations, avait désigné son troisième fils Kim Jong-un pour lui succéder.

«La désignation d'un successeur relève uniquement de la décision de mon père», a déclaré Kim Jong-nam, 37 ans, dans un entretien donné samedi à Macao à la chaîne japonaise NTV. Interrogé pour savoir si son frère de 26 ans avait été désigné comme successeur, Kim Jong-nam a répondu: «Je le pense. C'est ce que j'ai entendu dans les médias».

Interrogé ensuite sur l'essai nucléaire nord-coréen du 25 mai, le fils aîné de Kim a répliqué que c'était «le genre de questions à poser à mon père ou à mon frère maintenant, pas à moi».

Les médias sud-coréens avaient déjà annoncé début janvier que Kim Jong-il avait organisé sa succession en faveur du plus jeune de ses trois fils.

La question de la succession de Kim Jong-il, au pouvoir depuis 1994, se pose avec d'autant plus d'acuité que, selon des responsables sud-coréens et américains, le numéro un nord-coréen a été victime d'une attaque cérébrale mi-août, mais a depuis récupéré et détient toujours le pouvoir à Pyongyang.

Kim Jong-un n'était pas cité jusqu'à présent par les analystes comme le mieux placé pour succéder à son père, son frère aîné Kim Jong-nam, âgé de 37 ans, faisant figure de favori.

Pour certains experts, la récente démonstration de puissance de Pyongyang, marquée par un essai nucléaire, au mépris des mises en garde de la communauté internationale, s'inscrit dans la stratégie de Kim visant à raffermir son autorité afin de préparer sa succession.