Les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud se sont mis d'accord samedi pour élaborer «une réponse commune» à l'essai nucléaire et aux tirs de missiles de Pyongyang, au cours d'une réunion tripartite de leurs ministres de la Défense à Singapour.

«Nous nous sommes engagés à élaborer une réponse commune», a déclaré à la presse le ministre de la défense sud-coréen, Lee Sang-Hee, à la sortie d'une rencontre de près d'une heure avec ses homologues américain Robert Gates et japonais, Yasukazu Hamada, en marge d'une conférence régionale sur la sécurité à Singapour. Selon un membre de la délégation américaine, les ministres ont conclu que «les négociations à six restent le véhicule principal, mais en même temps nous devons penser à ce que nous pouvons faire de plus pour faire pression (sur Pyongyang) et pour préparer nos propres défenses» en cas d'échec des efforts diplomatiques.

Les États-Unis, la Chine, le Japon, la Russie et la Corée du Sud participaient aux «négociations à six» avec la Corée du Nord sur la dénucléarisation de Pyongyang jusqu'à ce que le régime nord-coréen se retire des pourparlers en avril.

Pyongyang a annoncé lundi avoir effectué «avec succès» un nouvel essai nucléaire -- après un premier en octobre 2006 -- faisant fi des pressions internationales visant à le faire renoncer à son programme nucléaire.

Le régime communiste a également procédé depuis à six tirs de missiles de courte portée, et pourrait en préparer un de longue portée, d'après des sources américaines des milieux de la défense.

Samedi à Singapour, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a fermement mis en garde la Corée du Nord contre la poursuite de ses activités nucléaires et a assuré que Washington était prêt à réagir si Pyongyang menaçait les États-Unis ou leurs alliés en Asie.

«Nous n'accepterons pas une Corée du Nord dotée de l'arme atomique», a-t-il affirmé.

Le Japon n'ouvrira pas les hostilités contre la Corée du Nord mais est prêt à se défendre, a quant à lui déclaré le ministre japonais de la défense.