Les Koweïtiens ont commencé samedi à élire leur Parlement, le deuxième en un an après la dissolution de la Chambre en mars à la suite d'une profonde crise politique entre le gouvernement et des élus.

Seize femmes figurent parmi les 210 candidats en lice pour les 50 sièges de la Chambre, après une campagne électorale qui a été axée sur les moyens de surmonter la crise politique dans le pays et de remettre ce riche émirat pétrolier du Golfe sur la voie du développement. Quelque 385 000 Koweïtiens en âge de voter, dont 54,3% sont des femmes, étaient appelés à se rendre dans 94 bureaux de vote séparés pour les hommes et les femmes.

Ouvert à 08H00, le scrutin, pour lequel 8 000 policiers ont été mobilisés, s'achève à 20H00. Les premiers résultats sont attendus dimanche matin.

De nombreux Koweïtiens espèrent que le scrutin permettra de surmonter l'impasse politique qui bloque de grands projets de développement et qui a conduit à la dissolution du Parlement à trois reprises depuis mai en raison de querelles à répétition entre le gouvernement et des législateurs.

Selon les sondages, des femmes pourraient cette fois être élues, après deux tentatives malheureuses en 2006 et 2008.

Des analystes s'attendent aussi à ce que les islamistes perdent certains sièges.

Le Parlement, dont les législatures sont de quatre ans, exerce un pouvoir législatif et de contrôle. Il peut voter la défiance des ministres.

Les ministres, non élus, deviennent automatiquement membres de la Chambre.

Le Koweït, qui détient 10% des réserves pétrolières mondiales et produit 2,2 millions de barils/jour, compte 2,35 millions d'étrangers qui n'ont pas le droit de vote.