L'armée sri-lankaise a repris mercredi son offensive contre les rebelles tamouls après deux jours de trêve consentie à l'occasion du Nouvel An bouddhique alors que la perspective d'un cessez-le-feu durable souhaité par la communauté internationale semble s'éloigner.

La marine sri-lankaise a annoncé avoir tué deux rebelles lors de l'attaque de deux embarcations des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE).

Deux soldats ont également été tués pendant la trêve, a affirmé l'armée dans un communiqué.

De son côté, le site pro-rebelle Tamilnet a confirmé la reprise des hostilités tout en soutenant qu'au moins 180 civils avaient été tués mercredi matin par des tirs de roquette et d'artillerie. Colombo a démenti ce chiffre, impossible à vérifier de source indépendante.

Acculés dans un carré de jungle dans le nord-est de l'île, les rebelles se sont dits prêts mardi à conclure un cessez-le-feu sous l'égide de la communauté internationale et à relancer le processus de paix; une offre rejetée par les autorités.

Le gouvernement sri-lankais est sous pression internationale pour soulager ou laisser partir les 100.000 civils tamouls pris au piège dans la zone du conflit dans le nord-est de l'île.

Grâce à la forte diaspora sri-lankaise tamoule, des manifestations se multiplient depuis des semaines en Occident, notamment à Londres où 100.000 personnes ont défilé ce week-end.

Les bailleurs de fonds du Sri Lanka et médiateurs du conflit --Etats-Unis, Union européenne, Japon et Norvège-- avaient sommé la semaine dernière les belligérants de cesser les hostilités.

La Norvège avait réussi à conclure en février 2002 un cessez-le-feu entre les Tigres et l'armée. Cette trêve avait été formellement rompue par Colombo en janvier 2008, après l'échec de négociations de paix en octobre 2006 à Genève.