Les forces sri-lankaises sont entrées mardi à Puthukkudiyiruppu (nord), dernière ville sous le contrôle des séparatistes tamouls, a annoncé mardi un porte-parole militaire.

 

 

Après avoir enfoncé les lignes de défense des rebelles, les soldats sont entrés mardi dans la ville, a précisé le porte-parole, le général Udaya Nanayakkara. Des combats opposaient, maison par maison, les militaires à de petits groupes de séparatistes, a-t-il dit. «Ils résistent et battent en retraite».

Les forces gouvernementales, qui ont repris la plupart des positions des rebelles ces derniers mois, paraissent près d'écraser les Tigres tamouls, repoussés dans une petite poche dans le nord-est du pays, avec des dizaines de milliers de civils pris au piège. Le gouvernement affirme qu'il s'emparera bientôt de cet îlot de résistance. L'armée a abattu vendredi deux petits avions de la rébellion qui tentaient une mission suicide sur le siège de l'aviation nationale et une base aérienne.

L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a estimé la semaine dernière que quelque 2000 civils avaient été tués ces derniers mois et a accusé les deux camps de crimes de guerre. Le secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaire John Holmes a exhorté les belligérants à éviter «un bain de sang» final.

Les Tigres tamouls se battent depuis 1983 pour la création d'un État indépendant dans le nord et l'est, où ils ne subiraient plus la discrimination exercée par le gouvernement à majorité cinghalaise. Les combats ont fait plus de 70 000 morts depuis lors.