Le mandat de la future commission d'enquête de l'ONU sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto sera limité à six mois et ne s'étendra pas à la conduite d'une enquête pénale, révèle un document publié jeudi par l'ONU.

Dans une lettre au Conseil de sécurité, le secrétaire général, Ban Ki-moon, présente un projet de mandat pour cette commission précisant que celui-ci est «limité dans le temps, avec une durée inférieure ou égale à six mois».

Il souligne également qu'à l'issue de consultations avec les autorités pakistanaises et avec les membres du Conseil, il a été convenu que la commission devait revêtir le caractère d'un simple «organe d'établissement des faits ayant pour vocation de faire la lumière sur l'assassinat» de Benazir Bhutto.

«Il incomberait en effet aux autorités pakistanaises d'établir la responsabilité pénale des auteurs de l'assassinat», précise-t-il.

M. Ban avait annoncé mercredi, lors d'une visite officielle à Islamabad, son intention de créer «très bientôt» une commission d'enquête de l'ONU sur l'assassinat de Mme Bhutto dans un attentat suicide le 27 décembre 2007.

Cette promesse répondait à une requête du gouvernement pakistanais issu des législatives de février 2008, remportées par le parti de Mme Bhutto.

De sources onusiennes on indique que la commission d'enquête, qui se composera de trois membres, pourrait être dirigée par l'actuel ambassadeur du Chili à l'ONU, Heraldo Munoz.