L'unique survivant du commando islamiste qui avait attaqué Bombay fin novembre restera en détention provisoire jusqu'au 2 février, a annoncé lundi un officier de la police indienne.

Mohammed Ajmal Amir Iman, un Pakistanais, avait été arrêté le 26 novembre après avoir perpétré un carnage dans la gare principale de Bombay. Il avait été placé en détention provisoire, prolongée depuis tous les quinze jours, et risque d'être inculpé pour «actes de guerre contre le pays», meurtres et tentatives de meurtres et de violation de la législation sur les armes et les explosifs.

«Nous le maintenons en détention jusqu'au 2 février dans la cadre de l'enquête sur la fusillade à la gare centrale», a déclaré le chef de la police criminelle de Bombay chargé de l'enquête, Rakesh Maria.

L'officier s'était dit il y a deux semaines «assez optimiste» de pouvoir soumettre l'acte d'accusation devant un tribunal dans le délai imparti de 60 jours à partir de la date d'interpellation, conformément à la procédure pénale indienne.

L'Inde, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne imputent le carnage de Bombay (174 tués, dont neuf des dix assaillants) au Lashkar-e-Taïba (LeT), un groupe islamiste armé clandestin pakistanais.

Ce mouvement --qui a nié toute responsabilité-- aurait entraîné, financé et piloté depuis le Pakistan le commando de 10 assaillants avec le «soutien» de «certaines agences officielles» pakistanaise, c'est-à-dire, sans les désigner explicitement, les services de renseignements (Inter-services intelligence, ISI).