Le copropriétaire d'une boîte de nuit de Bangkok, où 65 clients ont été tués dans un incendie alors qu'ils fêtaient le Nouvel An, s'est rendu mardi à la police au lendemain d'un mandat d'arrêt lancé contre lui, a annoncé la police.

Visuk Setsawat, principal actionnaire du Santika, s'est présenté à un commissariat près du night-club ravagé par les flammes pour répondre à deux accusations de négligence ayant entraîné la mort et de non-respect de l'âge minimum requis (20 ans) pour pénétrer dans l'établissement.

La caution a été fixée à un million de bahts (21 275 euros) et M. Visuk a été libéré à l'issue d'un interrogatoire de près de trois heures, a précisé à la presse le chef adjoint de la police nationale, le général Jongrak Jutanont.

«Il a nié toutes les accusations et comparaîtra au tribunal», a-t-il dit.

L'accusation de négligence peut aboutir à une peine de 10 ans de prison.

Un autre mandat d'arrêt avait été lancé lundi contre Suriya Ritrabue, directeur de la compagnie White and Brothers qui animait le Santika, mais celui-ci ne s'est pas présenté à la police.

«La police l'arrêtera», a dit le général Jongrak.

Le bilan de la tragédie s'est aggravé, passant à 65 morts, après le décès d'une Soudanaise lundi à l'hôpital. Parmi les tués figurent un Japonais, trois Singapouriens et un Birman. Sur les 229 personnes blessées, 39 demeurent hospitalisées, dont 11 sont de nationalité étrangère, a précisé un service médical d'urgence.

La police a déclaré que l'enquête se poursuivait sur les causes exactes du sinistre.