La Chine a affirmé jeudi n'avoir constaté aucune épizootie de grippe aviaire à Pékin ni dans les environs après le décès lundi dans la capitale chinoise d'une jeune femme, contaminée par le virus hautement pathogène H5N1.

Le ministère de la Santé a indiqué, dans un communiqué, que les responsables «n'avaient trouvé aucune épizootie de grippe aviaire».Pékin, le port voisin de Tianjin et le Hebei, province entourant la capitale où la jeune femme avait acheté neuf canards soupçonnés d'être la cause de son infection, ont été contrôlés, selon le ministère.

Cette Chinoise de 19 ans est le premier cas mortel dû au virus H5N1 en Chine depuis près d'un an et le 21e depuis 2003.

Le Bureau de la santé de Pékin a indiqué pour sa part jeudi qu'il lèverait les mesures d'urgences mises en place prochainement si aucun nouveau cas n'était détecté.

«Si la dernière personne à avoir été en contact avec la patiente n'a pas de symptômes anormaux dans un délai de sept jours et si la ville n'a pas de nouveaux cas, Pékin lèvera les mesures d'urgences», a indiqué le Bureau dans un communiqué.

Les autorités de la capitale chinoise ont ordonné un renforcement de la surveillance du commerce de volailles vivantes et des experts ont entrepris d'inspecter des abattoirs et des élevages.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la forme humaine du virus de la grippe aviaire a tué près de 250 personnes depuis 2003, principalement en Asie du sud-est.

La Chine, nation la plus peuplée au monde, est considérée comme un pays à risque en raison de ses dizaines de millions de volailles. En 2005 et 2006, au plus fort de l'épizootie, les autorités avaient cependant réagi fortement en lançant de vastes campagnes de vaccinations des volailles, ce qui leur avait permis de contrôler la situation.