Le gouvernement népalais a accepté de libérer près de 3000 enfants, qui avaient été recrutés par les anciens rebelles communistes dans le cadre de leur insurrection, a rapporté vendredi une responsable de l'ONU.

Le premier ministre Pushpa Kamal Dahal a donné son accord pour relâcher 2975 mineurs, qui vivaient avec plusieurs milliers d'anciens combattants dans des camps sous contrôle de l'ONU depuis le cessez-le-feu de 2006, selon Radhika Coomaraswamy, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflits armés.

Les anciens enfants soldats recevront un enseignement scolaire et une formation professionnelle destinée à favoriser leur réinsertion dans la société, et des tentatives seront lancées pour retrouver leur famille, a ajouté Mme Coomaraswamy en soulignant que le processus devrait être bouclé en février.

Les anciens insurgés du Parti communiste du Népal (maoïste) ont mis fin à leur rébellion armée en 2006, pour participer à la mise en oeuvre d'un processus de paix. Ils dominent l'Assemblée constituante, dont les membres ont été désignés en avril et leur dirigeant est aujourd'hui à la tête d'un gouvernement de coalition mis en place au mois d'août.

Pendant les dix ans de lutte armée contre les forces gouvernementales, les maoïstes ont été accusés à plusieurs reprises de recruter des mineurs. Ils ont d'abord démenti les accusations, mais des membres de l'ONU ont identifié 2.975 mineurs parmi les milliers d'ex-combattants rebelles vivant dans les camps.

La plupart des anciens insurgés devraient rejoindre les rangs des forces de sécurité népalaises, mais le processus a été retardé par le principal parti d'opposition, le Congrès népalais, hostile à ce plan.