Valérie D'Amours, de Montréal, a téléphoné à La Presse pour dire que ses parents sont «pris» depuis une semaine en Thaïlande et que le Canada «ne fait rien pour aider ses citoyens dans cet enfer».

«Mes parents ont été déplacés à Pattaya, avec un groupe de 30 Québécois. Le premier jour, ils ont dû payer de leur poche, mais ensuite leurs frais ont été pris en charge par la Thaïlande», a-t-elle raconté.

 

«Mais quoi qu'en dise Ottawa, ils n'ont reçu aucun soutien de l'ambassade à Bangkok. Il y a dans le groupe des gens malades, d'autres qui ont besoin de médicaments. L'Espagne, l'Italie, l'Australie aident leurs ressortissants. Quel est donc le poids du Canada?», a-t-elle demandé.

Le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon a estimé hier qu'un millier de Canadiens sont touchés par la fermeture des aéroports. Il leur demande de contacter leur ligne aérienne ou leur voyagiste pour quitter la Thaïlande par les aéroports de Phuket ou Chiang Maï, qui restent ouverts.

Il examine la possibilité d'affréter des vols pour que les Canadiens gagnent Hong Kong depuis la Thaïlande, pour ensuite rentrer au Canada, estimant qu' «on ne sait toujours pas quand la situation reviendra à la normale».

D'autres pays se démènent

La France «a décidé d'affréter un avion» pour aider au retour de ses citoyens bloqués en Thaïlande, a annoncé le Quai d'Orsay, précisant que 530 Français avaient quitté hier la Thaïlande par des vols Air France et Thaï Airways. L'avion spécial, un gros porteur de 500 places, embarquera les «cas les plus urgents».

De leur côté, Air France et KLM, qui avaient demandé aux passagers de Phuket de rester sur place, ont fait savoir que deux vols pour l'Europe seraient organisés. Un groupe de touristes suisses a pu prendre hier un vol spécial de la Swiss. L'ambassade d'Australie évacuait hier ses citoyens de l'aéroport de Phuket. Deux appareils de l'armée de l'air espagnole et un avion d'Iberworld devaient rapatrier 500 touristes espagnols.