La Corée du Sud a appelé jeudi la Corée du Nord à des discussions afin d'apaiser les tensions alors que Pyongyang a menacé mercredi de fermer sa frontière avec le Sud à partir du 1er décembre en représailles à la politique de «confrontation» de Séoul.

«Le Sud appelle le Nord à poursuivre le travail de coexistence et d'amélioration des relations entre les deux Corées à travers le dialogue et la coopération», a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense.

Dans un message adressé par l'armée sud-coréenne à son homologue du nord et appelant à des discussions, Séoul indique qu'il tente d'empêcher des militants de continuer à diffuser vers le nord des tracts critiquant le régime de Kim Jong-il et qu'il souhaite promouvoir des projets économiques communs.

Le ministre sud-coréen de l'Unification, en charge des relations intercoréennes, devrait également adresser jeudi une offre de dialogue à Pyongyang, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Yu Myung-hwan.

L'armée nord-coréenne a averti mercredi son homologue sud-coréenne que des mesures visant à «restreindre et interrompre strictement tous les passages terrestres à travers la Ligne de démarcation militaire (frontière) prendraient effet à compter du 1er décembre», a rapporté l'agence officielle Korean Central News Agency (KCNA).

En outre, la Croix-Rouge contrôlée par le gouvernement nord-coréen a annoncé mercredi qu'elle fermait son bureau de liaison dans le village frontalier de Panmunjom, en retirait ses délégués et coupait toutes les lignes téléphoniques directes avec le Sud.

Ces mesures constituent un «premier pas» dans la réponse de Pyongyang à la politique de Séoul qualifiée dans un communiqué officiel de «défi frontal à notre dignité et à notre système», de «grave provocation» contre la Corée du Nord et de «négation totale» des accords conclus aux sommets inter-coréeens de 2000 et 2007.

Pyongyang dénonce en particulier la décision de Séoul de promouvoir à l'ONU avec d'autres pays une résolution critiquant les violations des droits de l'homme par la Corée du Nord.