La Chine a annoncé lundi que de récentes discussions à Pékin avec les émissaires du dalaï lama avaient échoué, indiquant qu'elle ne ferait, de son côté, «jamais de concession» sur le statut de la région.

«Nos contacts et discussions n'ont pas permis de progresser» sur cette question et les représentants du chef spirituel des Tibétains «devraient en assumer la pleine responsabilité», a déclaré Zhu Weiqun, un haut responsable du parti communiste chinois.

«Nous avons souligné que (...) l'unification de la patrie, son intégrité territoriale et la dignité nationale sont les principaux intérêts du peuple chinois. (...) Nous ne ferons jamais de concessions», a-t-il ajouté.

Deux émissaires du dalaï lama ont participé la semaine dernière en Chine à un nouveau cycle de négociations sur le statut du Tibet, premiers entretiens depuis ceux de juillet qui avaient été jugés décevants par les Tibétains.

Des émissaires du prix Nobel de la Paix 1989 et Pékin discutent officiellement depuis 2002 du statut de la région autonome himalayenne.

Juste avant ces nouveaux contacts, le dalaï lama, exilé en Inde depuis 1959, avait estimé que la revendication pour une plus grande autonomie du Tibet avait échoué et demandé aux Tibétains d'être ouverts à toutes les options, alors même que certains exilés, indépendantistes, sont favorables à une radicalisation du mouvement.

Pour sa part Pékin refuse toute idée d'indépendance, ou même de «semi-indépendance».

Durant les deux jours d'entretien, mardi et mercredi derniers, les autorités chinoises ont mis l'accent sur les changements nécessaires, selon elles, de la part du dalaï lama, a indiqué Zhu Weiqun, vice-ministre du bureau des relations extérieures du Parti communiste.

«Nous avons simplement parlé du fait que le dalaï lama devrait totalement abandonner ses opinions et actions séparatistes et s'efforcer de comprendre les autorités centrales et le peuple chinois (...) afin de résoudre le problème concernant ses propres espoirs», a-t-il dit.