La situation est redevenue calme samedi à Shenzhen, dans le sud de la Chine, après l'attaque d'un bâtiment de la police de la route par une foule protestant contre la mort d'un motocycliste, a affirmé la police, qui a rejeté toute implication dans ce décès.

Les violences ont été provoquées par la mort vendredi à son arrivée à l'hôpital de Li Guochao, âgé de 31 ans, selon un communiqué de la police de Shenzhen diffusé samedi.Il avait été grièvement blessé après avoir tenté de franchir un contrôle mis en place par des autorités locales à Bao'An, le plus peuplé des six districts de Shenzhen, la métropole industrielle du sud, selon le texte.

Après que l'une des personnes participant au contrôle eut jeté sur Li son talkie-walkie, le motocycliste a perdu le contrôle de son véhicule et est allé heurter un pylône. Il est décédé ensuite à l'hôpital, selon la police.

«Il a été confirmé qu'au moment des faits, il n'y avait aucun policier au poste de contrôle, seulement un policier de la route en service à 300 mètres de là. Cependant les proches de Li Guochao ont pensé à tort que ce contrôle avait été organisé par le détachement de police de la route de Shiyan» (Ndlr: quartier où se sont produits les faits), affirme le communiqué de la police de Shenzhen.

Après le décès de Li, sa famille a transporté le corps devant le bâtiment du détachement de la police de la route, allumant notamment des pétards, comme c'est la coutume lors d'un décès en Chine, puis la situation a vite dégénéré, selon la police.

Dans le communiqué, la police précise que quelque 400 personnes se sont rassemblées à l'intérieur du bâtiment et plus de 2.000 regardaient à l'extérieur.

«Ensuite, une minorité a jeté des pierres et brûlé une voiture de la police», affirme le texte, ajoutant que la foule s'est dispersée vers 02h00 (13h HAE).

Contacté samedi par l'AFP, un porte-parole de la police de Shenzhen, nommé Wang, n'a pas voulu donner plus de détails, renvoyant au communiqué.