Plus de 60 membres des forces de l'ordre ont été blessés dans la nuit de jeudi à vendredi à Taipei lors de violents heurts avec des manifestants pro-indépendantistes hostiles à la visite d'un haut dirigeant chinois, selon la police.

Quelque 64 policiers ont été blessés dans ces échauffourées liées à la venue dans l'île du président de l'Association pour les relations entre les deux rives du détroit de Taïwan (ARATS), Chen Yunlin.

Selon les médias locaux, 20 manifestants et journalistes ont été également blessés alors que les rassemblements ont été dispersés à coups de canons à eau tôt vendredi.

Les protestataires ont lancé des pierres et des cocktails Molotov.

Des arrestations ont également eu lieu, mais la police n'en pas précisé le nombre.

Jeudi, des dizaines de milliers de personnes en majorité issues des rangs du Parti démocratique progressiste (DDP, opposition) avaient protesté contre une rencontre inédite entre l'émissaire chinois et le président taiwanais, Ma Ying-jeou.

Les partisans de l'indépendance accusent le président Ma d'être inféodé à Pékin et de «brader» la souveraineté nationale.

Taïwan et la Chine ont a signé mardi une série d'accords économiques consacrant le réchauffement entre les deux voisins après six décennies d'hostilité.

Mais en dépit de ces signes de dégel, Pékin considère toujours Taïwan comme une partie de son territoire en attente de réunification malgré une indépendance de fait datant de près de 60 ans.

Positionnant des centaines de missiles face à l'île, soutenue militairement par les Etats-Unis, la Chine a menacé par le passé de l'envahir au cas où elle déclarerait formellement son indépendance. Elle a aussi voté une loi anti-sécession.