L'ambassade de Chine à Khartoum a annoncé vendredi soir que le corps sans vie d'un Chinois, enlevé avec huit de ses collègues le 18 octobre dans le centre du Soudan et qui était porté disparu, avait été retrouvé.

L'ambassade avait annoncé plus tôt qu'un des otages avait été retrouvé sain et sauf par l'armée soudanaise.Sur les neuf Chinois enlevés -trois ingénieurs et six ouvriers de la compagnie publique China National Petroleum Corporation-, cinq sont morts et quatre ont retrouvé la liberté.

Les circonstances de la mort des cinq Chinois n'étaient pas connues, de même qu'on ignorait comment avait été retrouvé le quatrième survivant.

L'armée soudanaise n'était pas joignable dans l'immédiat.

«Il y avait deux personnes disparues, l'une d'entre elle a été retrouvée et elle est vivante», avait dit à l'AFP auparavant l'ambassadeur Li Chengwen en annonçant que le quatrième otage avait été retrouvé sain et sauf. «Les premières informations que nous avons sont qu'il n'a pas été blessé par balles. On m'a dit qu'il était +ok+. Mais je suis sûr qu'il a besoin de soins».

L'ambassade a annoncé ensuite avoir découvert le corps de l'autre disparu, sans autre précision.

Les trois autres Chinois retrouvés vivants avaient été blessés.

Les neuf Chinois avaient été enlevés le 18 octobre près de la région pétrolifère disputée d'Abyei, dans le Kordofan-Sud, une zone proche de la province du Darfour (ouest) en guerre civile depuis 2003.

Khartoum avait promis en début de semaine de renforcer la sécurité des employés étrangers du secteur pétrolier, crucial pour le développement du pays.

À ce sujet, une délégation chinoise des ministères des Affaires étrangères, de l'Economie et du Commerce, ainsi que de China National Petroleum Corp, est arrivée jeudi soir à Khartoum afin de tenter de mettre en place des mesures de sécurité pour les employés du secteur, selon l'agence soudanaise Suna.

Khartoum, embarrassé par la mort de ressortissants de son puissant allié chinois, a affirmé qu'aucun accrochage n'avait eu lieu entre forces soudanaises et ravisseurs, contrairement aux déclarations d'un responsable local.