L'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a appelé mardi la Chine à fournir toute information sur des traces éventuelles de mélamine dans la chaîne alimentaire.

La découverte récente de la substance chimique à Hong Kong dans des oeufs produits en Chine fait craindre qu'elle ne soit présente dans de nombreux aliments, comme la viande ou le poisson, a indiqué Zhang Zhongjun, un responsable de la FAO en Chine.

Selon ce dernier, le ministre chinois de l'Agriculture a lancé une enquête pour déterminer si de la mélamine avait été ajoutée à la nourriture pour les animaux, ce qui expliquerait sa présence dans la chaîne alimentaire.

«Mais nous ne connaissons pas les détails de cette enquête, nous voulons qu'ils nous communiquent immédiatement les résultats de leurs découvertes», a-t-il dit.

«Si la nourriture s'avère contaminée, alors la possibilité (que des porcs, des poulets, des poissons et du bétail soient contaminés) existe», a-t-il ajouté.

Pour M. Zhang, certains producteurs peuvent avoir eu le même but que ceux qui ont coupé le lait avec de la mélamine, ce qui permet de faire croire à un taux élevé de protéines.

Quatre nourrissons sont morts en Chine après avoir consommé du lait frelaté à la mélamine et des dizaines de milliers d'autres sont tombés malades le mois dernier.

Des oeufs frelatés à la mélamine ont été trouvés en septembre à Dalian, dans le nord-est de la Chine, dans des lots de l'un des plus gros producteurs du pays, Hanwei, a indiqué un responsable local lundi.

Le week-end dernier, les autorités de Hong Kong avaient annoncé la découverte des oeufs frelatés à la mélamine de la même marque dans l'ancienne colonie britannique.

Selon le Guangzhou Daily, des oeufs de la marque Hanwei ont été retirés des rayons de plusieurs magasins de grands distributeurs dans le sud de la Chine.

La société Hanwei n'était pas joignable mardi. Selon la presse chinoise, ses bureaux à Pékin ont nié la découverte d'oeufs contaminés dans la capitale.