Le dalaï lama a déclaré samedi avoir «abandonné» à titre personnel les efforts pour convaincre Pékin d'accorder l'autonomie au Tibet, tout en ajoutant avoir demandé au gouvernement tibétain en exil «de décider en concertation avec le peuple tibétain de la poursuite de l'action».

La Chine a accusé à de multiples reprises le chef spirituel des Tibétains de mener campagne pour l'indépendance du Tibet. Des accusations réfutées par ce dernier, qui affirme souhaiter une plus grande autonomie du Tibet. «Depuis longtemps, j'ai sincèrement défendu une approche modérée dans les relations avec la Chine, mais il n'y a eu aucune réponse positive du côté chinois», a-t-il déclaré en tibétain, lors d'une allocution publique à Dharmsala, la ville du nord de l'Inde où est installé le gouvernement tibétain en exil. «En ce qui me concerne, j'ai abandonné», a-t-il ajouté, d'une phrase plus abrupte que d'ordinaire.

«Le problème du Tibet n'est pas celui du dalaï lama tout seul. C'est le problème de 6 millions de Tibétains. J'ai demandé au gouvernement tibétain en exil, comme dans une vraie démocratie en exil, de décider en concertation avec le peuple tibétain de la poursuite de l'action», a-t-il affirmé.

Le dalaï lama a prononcé ce discours alors que de nouvelles discussions doivent avoir lieu à la fin du mois d'octobre entre une délégation tibétaine et les autorité chinoises. Ces pourparlers sont toujours prévus, selon Chhime Chhoekyapa, l'un des porte-paroles du dalaï lama.