Les pays du nouveau groupe des «Amis du Pakistan» se sont engagés vendredi à New York à coordonner avec Islamabad leurs actions dans les zones frontières avec l'Afghanistan, théâtre d'incident récents entre troupes pakistanaises et occidentales.

Les ministres des Affaires étrangères des principaux bailleurs de fonds et alliés du Pakistan, réunis vendredi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU avec le nouveau président pakistanais Asif Ali Zardari, «sont convenus de former un partenariat avec le Pakistan pour développer une approche détaillée et coordonnée sur les besoins en termes de sécurité et de développement économique et politique», selon un communiqué commun publié à l'issue de leur réunion.

Les représentants des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, France, Allemagne, Russie, Emirats arabes unis, Turquie, Japon, Australie, Canada, Chine, ainsi que de l'ONU et de l'Union Européenne, ont «noté l'importance des régions frontalières pour l'intégrité territoriale du Pakistan», ajoute le communiqué.

Ces propos interviennent au lendemain d'échanges de tirs entre militaires pakistanais et américains le long de la frontière afghano-pakistanaise, après des tirs pakistanais sur deux hélicoptères américains. Les Etats-Unis assurent qu'ils étaient en territoire afghan et n'ont jamais franchi la frontière, Islamabad jure qu'ils étaient au Pakistan.

Les «Amis du Pakistan» ont également appelé le nouveau gouvernement pakistanais à «engager des réformes économiques sérieuses», précise le communiqué.

«La réunion des Amis du Pakistan aujourd'hui a représenté un signal très fort de soutien politique et pratique au gouvernement pakistanais démocratiquement élu», a souligné le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, à l'issue de la réunion.

«J'espère que le président et le peuple pakistanais sont rassurés aujourd'hui sur le soutien que la communauté internationale va leur apporter au moment où ils prendront des décisions difficiles», a renchéri la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, citant notamment «des décisions difficiles pour réformer l'économie».

«Les Pakistanais peuvent se rassurer: la démocratie donne des résultats», a conclu M. Zardari.

Le groupe a décidé de se retrouver dans un mois à Abou Dhabi.