Hun Sen, Premier ministre du Cambodge depuis 1985, a été réélu sans surprise jeudi à son poste pour cinq ans mais les députés de l'opposition, qui ont contesté les résultats des législatives du 27 juillet, ont boycotté la séance formelle de vote à l'Assemblée nationale.

Seuls 94 des 123 parlementaires ont participé à l'élection du président de l'Assemblée et du gouvernement, y compris de Hun Sen, et ils ont tous levé la main pour approuver ces nominations.Avant la séance, Hun Sen, 56 ans, avait promis que son gouvernement utiliserait ce nouveau mandat pour «accélérer le développement (économique) et favoriser de profondes réformes» dans ce petit royaume du Sud-Est asiatique.

Le Parti du peuple cambodgien (PPC) de Hun Sen a renforcé son emprise sur le pouvoir à la faveur des élections du 27 juillet, contrôlant désormais 90 sièges à l'Assemblée nationale. La principale formation de l'opposition, le Parti Sam Rainsy (PSR), détient pour sa part 26 sièges.

Les formations royalistes (Funcinpec et le Parti Norodom Ranariddh) disposent de deux sièges chacune, tandis que le Parti des Droits de l'Homme de Kem Sokha contrôle trois sièges.

Les partis de Sam Rainsy et de Kem Sokha n'ont pas participé à la séance de vote jeudi. Ils avaient dénoncé de sérieuses irrégularités lors du scrutin de juillet.