Les États-Unis, l'Union Européenne, le Japon et la Norvège ont appelé mercredi le gouvernement sri-lankais à protéger davantage les civils dans sa lutte contre la guérilla des Tigres tamouls, selon un responsable américain.

«Les combats s'étendent vers le nord», a déclaré à la presse le secrétaire d'État adjoint chargé de l'Asie Centrale et du Sud, Richard Boucher, au cours d'un point de presse, à l'issue d'une réunion des quatre pays en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

   «Nous insistons beaucoup sur la protection des droits des civils qui sont pris dans les combats», a-t-il ajouté. «C'est la responsabilité d'un gouvernement démocratique de respecter et de développer les droits de l'Homme dans les régions dont il prend le contrôle».

   Les participants à cette réunion, qui s'est tenue au niveau des vice-ministres, ont également discuté de la nécessité pour les deux parties de s'assurer des la fourniture de produits de première nécessité pour les personnes déplacées par le conflit.

   Ces remarques ont été faites au gouvernement sri-lankais en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York ainsi qu'à Colombo, a précisé M. Boucher.

   Les organisations humanitaires internationales se sont retirées récemment du nord du Sri Lanka, théâtre d'une offensive de l'armée gouvernementale destinée à chasser la rébellion tamoule et mettre fin à 36 ans de conflit séparatiste.

   L'armée sri-lankaise a indiqué la semaine dernière qu'elle poursuivait son avance en direction du quartier général des rebelles tamouls, alors que d'importants combats ont fait 50 morts parmi les militaires et les rebelles.

   Des combats se sont déroulés à environ 11 km à l'ouest de Kilinochchi (nord), la «capitale» politique des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), faisant 40 morts chez les rebelles et 10 parmi les militaires, a indiqué le ministère de la Défense.